Ci dessous une étude de Day One [ un cabinet de conseil en alignement stratégique dédié aux Services professionnels (auditeurs, avocats, banquiers d’affaires, consultants, experts- comptables ), Directions fonctionnelles (Audit interne, Conformité, Juridique ) et aux Directions générales (Président, Comex/ComDir, Directoire, Comité des Associés…)] , dédiée au paysage des affaires en Afrique sub saharienne.
Après la Chine, l’Afrique cristallise aujourd’hui toutes les attentions des entreprises et de leur business plan. Les taux de croissance sont désormais les plus importants du monde avec 4,4% sur les 5 dernières sur tout le continent, 4,7% pour les pays du Subsaharien et même 5,9% pour les 6 pays que nous avons retenu pour notre étude. De plus, le montant de l’investissement direct étranger (IDE) augmente de 19% depuis 2011 passant de $48 milliards à $55 milliards, ainsi que la part, en pourcentage, du total des flux d’IDE de 2,8 % à 3,9 %. Le continent africain s’envole. Grace à cette activité économique croissante, l’intégralité de l’écosystème des entreprises du continent subsaharien est en pleine évolution.
Croissance du PIB
Source : la Banque mondiale et la Banque africaine de développement
Day One publie une étude sur Le paysage des affaires et du marché du droit en Afrique subsaharienne (« Navigating the Sub-Saharan Business and Legal Landscape »), dans lequel nous menons une étude de cas sur les six plus grands bénéficiaires des IDE en 2012 : L’Afrique du Sud, Ghana, Mozambique, Nigeria, République du Congo et la République Démocratique du Congo.
« L’approche de l’Afrique doit être différente, d’abord parce que ce n’est pas 1 pays mais 54 pays, et surtout parce qu’il faut répondre à leurs vrais besoins et non pas imposer les nôtres », indique Olivier Chaduteau, associé gérant de Day One ayant piloté l’étude. « Nous estimons dans notre étude que cinq grands secteurs d’activités représentent d’importantes opportunités, non seulement pour ceux qui sont prêts à y investir, mais également pour les pays capables de les améliorer: il s’agit de la Technologie, la Santé, l’Education, les Infrastructures et les Ressources Naturelles » insiste Olivier Chaduteau. (Technology, Health, Education, Infrastructure and Resources resulting in the African countries finding THEIR solution and not having solutions imposed by the developed world.)(voir Annexe pour plus de détails et informations).
Le marché juridique subsaharien
Sans le développement du droit, une économie ne peut se développer sereinement. C’est pour cela que notre étude fait également un point sur ce sujet pour les 6 pays analysés. En termes de maturité des marchés juridiques, d’importants écarts peuvent être observés : le marché juridique de Johannesburg est plus proche de celui de New York qu’il n’est de celui de Maputo. « Le nombre d’avocats illustrent très bien les disparités entre le Mozambique, où la pratique privée du droit a été interdite jusqu’en 1990 et l’Afrique du Sud avec des cabinets d’avocats qui existent depuis le 19ème siècle » indique Daniel Vamos-Fecher, analyste chez Day One, ayant réalisé l’étude. « Nous avons cartographié 83 cabinets d’avocats d’affaires sur ces 6 pays dont seulement 11% d’internationaux. Les marges de manœuvre et d’opportunités sont là à qui sait bien les saisir » ajoute Daniel Vamos-Fecher.
Statistiques sur les avocats
Sorce : Barreaux nationaux des pays ci-dessus, la Banque Mondiale, Avocats sans frontières
Même si de grandes disparités existent entre les différents pays, Day One a trouvé trois tendances générales :
1. L’intérêt croissant des grands cabinets d’avocats internationaux dont beaucoup d’entre eux ont ouvert de nouveaux bureaux sur le continent (Clyde & Co., Allen & Overy et Orrick Sutcliffe & Herrington en ayant ouvert cette année).
2. Amélioration du niveau de qualité des cabinets d’avocats locaux, ce qui entraîne un endurcissement de la concurrence. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à ouvrir des bureaux à travers le continent avec une véritable stratégie panafricaine
3. Un nombre croissant d’avocats africains formés à l’étranger qui reviennent en Afrique / dans leur pays d’origine – arborant une double culture. Chose qui facilite le contact avec les clients occidentaux, allant jusqu’à conduire des cabinets d’avocats africains à établir des bureaux de représentation dans les capitales d’avocats du monde (New York, Londres …)