Animant le quatrième point de presse quotidien initié par la direction centrale de campagne du RHDP, chargée de la communication, ce mardi 27 octobre à Abidjan, le ministre Kobenan Adjoumani a fustigé les propos de Pascal Affi Nguessan, devenu chef de file de l’opposition depuis peu. Propos qu’il juge injurieux contre le candidat du RHDP, Alassane Ouattara et qui aurait dû le conduire devant les tribunaux.
Le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi Nguessan, devenu depuis septembre 2020, porte-parole des plateformes de l’opposition a appelé hier lundi 26 octobre 2020 depuis le siège du PDCI-RDA, son allié de l’opposition, à accentuer la désobéissance civile lancée en septembre 2020.
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« Il nous faut contraindre le président Ouattara à céder le pouvoir. C’est pourquoi les six (6) jours qui nous restent ; la mobilisation doit être totale, globale et générale (…) Il faut nous nous mobiliser avec beaucoup de détermination (…) Nous devons tout faire pour gagner cette bataille », a-t-il dit en substance.
Interrogé sur RFI ce mardi 27 octobre 2020 , Pascal Affi Nguessan a déclaré :
« Notre désobéissance civile est pacifique. Elle doit s’étendre à l’ensemble du territoire ivoirien. Nous ne nous en prenons pas aux biens d’autrui. Nous condamnons l’envoi des observateurs de la CEDEAO pour superviser cette élection. Nous ne reconnaîtrons pas leurs résolutions. Ce qui va se passer le 31 octobre n’est pas une élection. Tous les candidats sont exclus ».
Réagissant aux propos de Pascal Affi Nguessan, le ministre Adjoumani a dit :
« Hier, c’était une foire aux injures, une exaltation de la violence verbale d’un homme qui faisait une overdose de haine contre le Président Alassane Ouattara, notre candidat. En temps normal, il aurait été interpellé et conduit devant les tribunaux compte tenu de la gravité des propos qu’il a tenus, des appels récurrents au trouble à l’ordre public, des atteintes à la sureté de l’Etat dont sont porteurs ses appels au boycott et à la désobéissance civile.
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Aujourd’hui, tout le monde est situé sur les vraies intentions de cette opposition radicale qui rêve du pouvoir sans passer par les élections. Alors que nous les invitions aux urnes pour que le peuple souverain de Côte d’Ivoire nous départage, M. Affi et ses amis nous parlent plutôt de report des élections, de transition et d’insurrection (…) Même la communauté internationale et particulièrement la CEDEAO qui sont intervenus pour essayer d’apaiser la tension ont buté sur l’intransigeance de cette opposition radicale conduite par M. Affi N’Guessan et son « pneu réchappé » qu’il a réussi entre temps à raccommoder ».
Pour Adjoumani, les clefs pour faire cesser ces violences se trouvent entre les mains d’Affi N’Guessan et du Président Bédié « puisqu’ils sont à l’origine de toutes ces violences ».
Philippe Kouhon