À l’appel du Président du FPI, Pascal Affi Nguessan, des Ivoiriens ont bravé les intempéries pour marcher au nom de la démocratie et traduire de façon « visible, concrète et massive leur mécontentement ». Sous la pluie, ils sont partis, de la Gare de Bassam à Treichville, ce samedi 17 juin 2017, pour aboutir à la Place des Martyrs à Adjamé, et « crier leur colère »
Affi N’Guessan qui avait à ses côté quelques figures fortes de son parti le FPI, et des membres de l’Alliance des forces démocratique (AFD) a reconnu que « les premières marches ont été difficiles. Mais aujourd’hui si nous avons marché de la gare de Bassam à la place des martyrs, c’est que nous avons gagné une bataille. Et demain les Ivoiriens ne seront plus inquiets. Grace à vous, le pays a fait ce saut qualitatif, il a gagné le droit de manifester, le droit de marcher ».
Selon le Premier responsable du FPI, le pouvoir (le peuple) doit avoir le droit d’être dans la rue quand il n’est pas content. Parce que, dira-t-il, le peuple est le premier gardien de la gestion du pouvoir de l’État et le premier contre-pouvoir dans l’exercice du pouvoir d’État .
La mobilisation du jour (estimé à près d’un millier et qui était supérieure à celle d’octobre dernier) a fait dire à l’initiateur que la Côte d’Ivoire a décidé de rompre avec la peur. Et que « Les démocrates ivoiriens ont décidé de se remettre débout, d’exercer pleinement leur droit et de prendre en main leur destin. C’est la première signification de cette marche. Beaucoup de gens se demandaient si leur pouvoir va autoriser la marche. On sait que c’est un pouvoir répressif qui n’aime pas la liberté. Avec le Président qu’on connait, est-ce possible de marcher en Côte d’Ivoire ? Avec votre mobilisation vous avez démontré que nous pouvons obliger le pouvoir à reculer sur les libertés et prendre le terrain quand il le faut ».
Hilaire Gueby