Journaliste-écrivain suisse d’origine ivoirienne et auteur de plusieurs écrits dont le dernier en date ‘’Triste Souvenir’’, est sorti en mars 2015, aux Editions Baudelaires à Lyon (France), Banao Nambo, s’appuyant sur sa propre expérience, met à nu dans l’ouvrage, le trait de caractère de la police sur le vieux continent.
«Pour la police occidentale, humilier en pleine rue, un africain est un devoir. Le mettre nue, le battre à plusieurs avant de le jeter dans un véhicule est un fait courant et théâtral devant un public blanc amusé. Lorsqu’un black est souvent interpellé et sommé de décliner son identité, les flics lui prennent le papier en question, n’y jettent pas de coups d’œil immédiat et s’engagent dans la logique de la fouille corporelle allant jusqu’à demander d’ouvrir la bouche. Ce n’est que satisfaits de leurs besognes humiliantes qu’ils jettent un coup d’œil à la pièce entre leurs mains et présentent des excuses. En clair, pour un flic occidental de nos jours, voir un black sortir d’un véhicule de luxe est douteux. Cette attitude est renforcée par le terrorisme qui donne droit aux excès ». Puis l’écrivain de la bibliographie française qui réside depuis plus de 15 ans au sein de la confédération helvétique de raconter sa propre mésaventure avec la police, mentionnée dans son ouvrage. «(…) Alors dans ma situation, la police suisse est plutôt disciplinée. N’empêche qu’en compagnie d’un compatriote, nous fûmes interpellés dans une rue de Zurich et obligés de nous dévêtir pour être fouillés sous le regard de passants amusés. Ce n’est qu’après cette humiliation que nos papiers d’identités furent consultés et que des excuses furent présentées. C’est un exemple parmi tant d’autres.Serges Aurier étant jeune, n’a certainement pas digéré cette manifestation de haine raciale ».
Claude Dassé