Le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est entretenu, successivement, dans l’après-midi du jeudi 13 avril 2017, au Palais de la Présidence à Abidjan, avec Michel Sapin, le Ministre français des Finances et des Comptes publics, et avec Cécilia Abena Dapaah, la Ministre ghanéenne de l’Aviation.
Les échanges avec Michel Sapin ont porté sur les investissements des entreprises françaises en Côte d’Ivoire et sur l’avenir du Franc Cfa sur le continent africain.
Face au débat de plus en plus récurrent du retrait ou non, de cette monnaie héritée de la colonisation, le Ministre français a déclaré au chef d’État ivoirien qu’il appartenait aux Africains de faire des propositions à la France. Le ministre français qui a reçu l’attachement de Ouattara à cette monnaie ‘’gage de développement et de stabilité économique’’ a salué ‘’les relations anciennes, fortes et solides qui unissent laFrance et la Côte d’Ivoire’’.
Michel Sapin a promis le soutien de la France à la Côte d’Ivoire, notamment dans sa volonté de modernisation et dans la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes de stabilité en relation avec le Fonds Monétaire International (FMI).
De son côté, la Ministre ghanéenne de l’Aviation était porteuse d’un message du Président du Ghana, Nana Akufo-Addo, qui doit effectuer une visite officielle en Côte d’Ivoire dans le courant du mois de mai.
Avant ces deux audiences, Alassane Ouattara a présidé dans la matinée un Conseil des Ministres.
Ce Conseil a pris plusieurs décisions, notamment l’adoption d’un projet de loi modifiant le Code de procédure civile, commerciale et administrative en vue de raccourcir les délais des décisions de justice ainsi que les délais d’exécution desdites décisions et d’assurer ainsi, au mieux, le règlement des litiges dans un délai de six mois.
Le Gouvernement ivoirien a, en outre, adopté un décret fixant les missions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP). Cet organe a pour mission de lutter contre la traite des personnes sur toute l’étendue du territoire national.
Enfin, en vue d’apporter une réponse au phénomène migratoire en Côte d’Ivoire, le Conseil a arrêté diverses mesures, notamment l’organisation de campagnes de sensibilisation contre les phénomènes migratoires illégaux, l’identification des migrants présumés ivoiriens dès leur arrivée sur les côtes italiennes et le renforcement des moyens de répression et de détection des réseaux de passeurs.
Sur 13 mille migrants présumés ivoiriens recensés par les autorités italiennes, le gouvernement d’Abidjan assure que ce sont 2000 qui ont pu être clairement identifiés, comme citoyens ivoiriens.
Claude Dassé