Depuis l’indépendance, le continent africain est toujours crispé dans une politique boiteuse, une émotion complexée, une diplomatie naïve.
L’Afrique est le champ de toutes les expériences politiques, militaires, diplomatiques, économiques qui ont mis au jour toute la laideur de la malgouvernance dans sa splendeur. Défaitiste, c’est toujours l’Afrique qui tend la main à la France, à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, à la Chine pour régler les problèmes domestiques.
Défaitiste, les États d’Afrique n’ont pas de réflexe de développement pour leur pays face à Joe Biden, Emmanuel Macron dans des sommets France-Afrique, Chine-Afrique, Union Européenne-Afrique, ou Afrique-Russie. L’Afrique ne propose rien à ces sommets.
Complexé, le continent africain se contente du communiqué final qui sanctionne ces rencontres. Une illustration parfaite du complexe de l’Afrique face aux Occidentaux. Au lieu de s’occuper de la modernisation du continent, que cherche l’Afrique dans un conflit Russo-Ukrainien ? Quelle diplomatie naïve ? Et, mieux comme de grands enfants, aucun des 54 Chefs d’État du continent, n’ont aucune pensée pour la guerre au Soudan, le conflit militaro-politique en République démocratique du Congo.
Ils n’ont aucune ambition de règlement politique dans le conflit Somalien qui dure plus de trente ans. Ils sont seulement actifs dans l’espace de leur pouvoir, au rendez-vous des pro-Américains ou des pro-Occidentaux. Ce « délit » d’agilité, le continent africain l’assume. Mais quel regard les 54 chefs du continent portent-ils sur leurs propres coopérations diplomatiques, économiques et politiques ? Surtout face aux problèmes domestiques dus à l’insécurité grandissante en Afrique occidentale, australe et centrale ? Rien.
À cause de la naïveté diplomatique, l’Afrique est devenue un « continent meuble » à location. L’Europe et les Américains exercent toutes sortes d’expériences militaires, politiques, diplomatiques. En exploitation des ressources économiques, le « droit de sol » est bafoué, jamais payé aux Chefs d’États propriétaires du continent africain à « location meublée ».
Au nom de cet espace politique de complicité, plusieurs Chefs d’États d’Afrique peuvent faire 20 ou 40 ans au pouvoir, en majorité attachés à la France ou aux États-Unis. Dans cette situation complexe, les présidents africains ne sont pas favorables aux débats, à la contradiction. Du coup, pas d’opposition politique significative ou d’une société civile efficace.
Dans ce sentiment de malgouvernance, et de naïveté, le continent africain reste aujourd’hui, l’espace économique qui attire le plus de Français, Américains, Chinois, Russes avec une seule obsession: se faire de « l’argent »… Beaucoup d’argent, très loin de l’acte de souveraineté et d’indépendance des pays qui accueillent.
Ben Ismaël