Avant le message de Ouattara et la réunion de la Cedeao à New-York, la Conasu met la pression, relativement à la question des 46 militaires ivoiriens en otage au Mali.
La Conasu (Coalition Nationale pour le Sursaut) envisage désobéir à Ouattara pour dire non au chantage des autorités de Bamako dans l’affaire des militaires ivoiriens en otage au Mali.
Lors d’un meeting le mardi 20 septembre 2022 au centre culturel d’Abobo, la Coalition Nationale pour le Sursaut n’a pas exclu de prôner d’autres solutions que la voie diplomatique pour la libération des militaires ivoiriens retenus en otage au Mali.
Le meeting avait été organisé en prélude au discours du président Alassane Ouattara à la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies prévu ce mercredi 21 septembre 2022 à New York. À cet effet, la Conasu a apporté son soutien à l’intervention annoncée du chef de l’Etat.
Awassa Abdoul, porte-parole en chef de la Conasu, a fait savoir que si après l’Assemblée générale des solutions ne sont pas trouvées pour régler cette affaire, lui et ses camardes passeront à une autre phase .
« Nous apportons tout notre soutien au président Alassane Ouattara pour la voie diplomatique qu’il suit pour le règlement de l’Affaire avec le Mali. Si cette situation traîne trop, que le président sache que nous allons lui désobéir un peu parce que nous sommes fatigués des chantages de la junte militaire », a lancé Wassa Abdoul.
Rupture des relations diplomatiques
Zanga Coulibaly, président du présidium de la Conasu, a interpellé le président Alassane Ouattara à l’effet de prendre des mesures pour rompre les relations diplomatiques existantes entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
« Nous interpellons le président à l’effet de prendre des mesures contre l’État malien à savoir rompre les relations diplomatiques entre l’État de Côte d’Ivoire et le Mali, suspendre la fourniture de l’électricité, arrêter de commencer avec le Mali à travers les ports d’Abidjan et de San Pedro en marchandises et en carburant », a-t-il déclaré.
Espérant que l’on n’arrivera pas à cela et qu’au sortir de cette assemblée générale de l’Onu,une solution sera trouvée pour libérer les 46 soldats encore détenus, Zanga Coulibaly a dit : « La confiance que le peuple de Côte d’Ivoire place au président Alassane Ouattara vis-à-vis du comportement dAssimi Goïta aura des limites, la patience est en train de s’effriter, le peuple commence à perdre patience parce que le chantage ne peut pas durer aussi longtemps ».
Touré Abdoulaye avec A. Traoré (Stagiaire)