Le 27ème Sommet de l’Union africaine (UA) ouvre ses portes dimanche 10 juillet 2016, à Kigali, au Rwanda, avec les travaux de la 32ème session ordinaire du Comité des représentants permanents (Corep) qui prendront fin le mercredi 12 juillet 2016.
Conformément au programme établi, suivront l’ouverture de la 29ème session ordinaire du conseil exécutif du 13 au 15 juillet 2016, et la 27ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’État et de gouvernement du 17 au 18 juillet 2016.
Outre les échanges attendus sur le thème central : « 2016 : Année africaine des droits de l’homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes », et sur la question du passeport commun africain, la succession à la présidence de la Commission de l’UA de Nkosazana Dlamini-Zuma, sera au coeur des tractations.
À la tête cette instance africaine depuis le 15 octobre 2012 (4 ans), la sud-africaine qui aspire à se présenter aux prochaines élections présidentielles dans son pays, a décidé de ne pas briguer un second mandat.
Qui pour succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma ?
Qui donc succéder à celle qui fut successivement, en Afrique du sud, ministre de la Santé (10 mai 1994 à 14 juin 1999) sous Nelson Mandela, ministre des Affaires étrangères (14 juin 1999 à 10 mai 2009) dans le gouvernement de Thabo Mbeki et enfin, ministre de l’Intérieur (10 mai 2009 à 3 octobre 2012), avec Jacob Zuma ?
Des noms circulent déjà au sein des milieux diplomatiques et dans la presse.
Il s’agit de l’actuelle ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi, du Tanzanien Jakaya Kikwete (annoncé comme le poulain de la présidente sortante de la Commission de l’Ua) et Jean Claude de L’Estcrac, l’actuel secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien.
Candidat malheureux, au poste de secrétaire général de la Francophonie, lors du XV sommet de cette institution qui s’est déroulé du 29 au 30 novembre 2014, à Dakar, ce dernier est lauréat 2016 du «New Face of Africa Award. Un prix qui lui a été décerné le 31 mai dernier, par le Think Africa World Wide Groupe, au pied du célèbre monument de la Renaissance africaine dans la capitale sénégalaise.
Parmi les intentions de candidatures figure également celle du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, le Sénégalais Abdoulaye Bathily.
Parlant couramment la langue de shakespeare, ce diplomate qualifié de «chevronné», avec un carnet d’adresse bien chargé est considéré, aux yeux de la presse occidentale, comme l’un des favoris pour succéder à l’ex-épouse du chef de l’État sud-africain à la Commission de l’Ua.
L’actuelle envoyée spéciale de l’Onu pour la lutte contre le sida Speciosa Wandira Kazibwe et le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy sont aussi annoncés sur la liste de départ.
Qui donc de ces candidats succédera-t-il à Nkosazana Dlamini-Zuma ? Verdict, dans l’après du lundi 18 juillet 2016, à Kigali.
Il y’a quatre ans, en l’absence d’un consensus, et d’une victoire dans les urnes lors du sommet, il avait fallu un sommet extraordinaire pour départager Jean Ping et la présidente sortante, qui avait finalement battu le gabonais qui se représentait.
Claude Dassé