Chaque 11 novembre, la France célèbre l’amnistie du 11 novembre 1918 arrachée à l’Allemagne à la fin de la Première guerre mondiale (14-18), et rend hommage aux soldats tombés lors des deux guerres mondiales. Cette année à Paris , sous l’impulsion de l’association Chêne et baobab qui défend les droits des peuples africains, deux jours ont été consacrés à l’hommage aux héros venus d’Afriques et d’ailleurs.
Après une conférence sur le thème « Devoir de mémoire et de Transmission » tenue le samedi 4 novembre à l’Assemblée nationale, a eu lieu ce dimanche 5 novembre sous l’ Arc de Triomphe, la Cérémonie du dépôt de la gerbe et du Ravivage de la Flamme du Souvenir en la mémoire des Tirailleurs Africains, Troupes Coloniales, Indigènes, Combattants d’Outre-Mer, de Madagascar et d’Indochine, morts pour la France lors des deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945.
« Ce geste immuable en l’honneur des soldats morts pour la France (…) La tombe devant laquelle nous sommes réunis est le tombeau d’un soldat dont nul ne connaît le nom, lui et ses compagnons d’armes d’hier et d’aujourd’hui morts pour la France au champ d’honneur. Elle a été construite pour nous souvenir du sacrifice immense que l’armée française a consenti durant la Première Guerre mondiale pour défendre la France. Les quelques 1,400 millions soldats tués au combat, constituent le prix à payer pour défendre chaque arpent de terre de notre pays et parvenir ainsi à la victoire. À ces morts, il faut ajouter tous ceux de la deuxième Guerre mondiale, ceux des guerres d’Indochine et d’Algérie et enfin ceux des opérations extérieures. Par ces morts, ces soldats nous permettent aujourd’hui encore de vivre dans un pays libre. Et pour que ce soldat à la fois inconnu et célèbre et dont le silence et le sacrifice fondent la grandeur, ne voit pas sa mémoire se perdre dans l’oubli, ce monument a été magnifié trois jours (3) plus tard par une flamme, c’est la flamme du souvenir. Cette flamme a désormais dépassé le symbole de la fraternité d’armes pour devenir la flamme de la nation » a dit le commissaire de la cérémonie avant de laisser place aux personnalités à l’honneur de procéder au dépôt de la gerbe sur la tombe du soldat inconnu, salut militaire, Hymne des pays invités et la signature du Livre d’or.
Ont participé à cette cérémonie, l’association des anciens combattants italiens et l’association Chêne et Baobab. Ont ravivé la flamme, l’ambassadeur et le Consul général d’Italie en France en mémoire des tirailleurs italiens et M. Jean Jacques Konadjé, chef de cabinet au ministère d’État, ministre de la Défense en Côte d’Ivoire.
Philippe Kouhon
