Le fonds d’appui aux femmes de Côte d’ivoire (Fafci) sera revalorisé à hauteur de 30 milliards de Fcfa à partir de 2021, a annoncé le chef de l’état ivoirien, Alassane Ouattara, au cours de la cérémonie de remise de dons et chèques Fafci aux femmes du Moronou, par la première dame, Dominique Ouattara le vendredi 11 septembre 2020 à Bongouanou. Une nouvelle qui devrait rendre encore plus heureuse, les milliers de femmes déjà bénéficiaires mais également celles qui le souhaitent. Qu’en est-il réellement de ce fonds qui depuis 2012, date de sa création a permis à près de 220.000 femmes aujourd’hui d’être totalement indépendantes financièrement et autonomes socialement ? Les explications de Mme Patricia Yao, Directrice de cabinet de la première dame, Dominique Ouattara à Afrikipresse.
« Les femmes désireuses de bénéficier du FAFCI doivent être ivoirienne, majeure, avoir un projet ou activité génératrice de revenu. Elles doivent se faire enregistrer dans les microfinances partenaires. Après cette phase celles qui sont sélectionnées suivent une formation gratuite, financée par le FAFCI, sur différents modules leur permettant de mieux gérer leurs activités. Les femmes sont ensuite reçues individuellement pour l’analyse de leurs dossiers afin de déterminer le besoin réel de financement. Les financements varient de 100 000 à 500 000 francs CFA pour les individuelles et de 300 000 à 1 000 000 de francs CFA pour les groupements » nous explique Mme Patricia Yao, directrice de cabinet de la première dame, Dominique Ouattara.
Concernant des garanties telles, les biens immobiliers ou fonciers exigées par certaines microfinances et qui feraient hésiter certaines femmes à accéder au Fafci, elle a dit :
« Il n’en est rien de tout cela. En effet, le FAFCI a été conçu par la Première Dame, Madame Dominique Ouattara, pour aider les femmes qui du fait de leur vulnérabilité, n’ont pas accès aux services financiers classiques. Dans ce cadre, un partenariat a été signé avec plusieurs microfinances. La convention stipule qu’aucune garantie immobilière ou foncière n’est exigée aux femmes qui souhaitent bénéficier du fonds. Nous mettons un point d’honneur à ce que ses critères soient respectés. Et pour cela, nous faisons des tournées inopinées pour nous assurer de leur respect. Par ailleurs, nous recevons périodiquement les témoignages des femmes pour nous assurer que ces conditions sont bien respectées et nous sommes en contact avec les femmes bénéficiaires grâce à notre logiciel qui nous permet de les suivre. En dehors du FAFCI, les microfinances partenaires font des financements qui exigent des garanties mobilières ou financières dans le cadre de leur politique de crédit habituel. Ce qui entraine souvent des confusions dans l’interprétation des conditions d’accès au FAFCI. Pour dire que les partenaires peuvent imposer une garantie dans le cadre de leurs produits classiques mais pas dans le cas du FAFCI. Ils n’ont nullement le droit de le faire ».
Notons qu’en plus de l’Union nationale des coopératives d’épargne et de crédit (Unacoopec-ci), les responsables du FAFCI collaborent avec bien d’autres partenaires qui les aident dans les tournées et visites régulières des microfinances.
« Nous sommes aussi en contact avec les autorités administratives et politiques locales. Les présidentes de coopératives sont également « nos oreilles » sur le terrain » a-t-elle conclu.
Philippe Kouhon