Il s’est ouvert à Abidjan le lundi 15 septembre 2014 un atelier régional de formation au bénéfice des agents des directions des Impôts de six pays d’Afrique de l’ouest et du centre (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, République Démocratique du Congo, République du Congo, Sénégal), sur la maîtrise des techniques de contrôle fiscal des entreprises de téléphonie implantées dans la sous-région.
L’atelier est organisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en partenariat avec la Direction générale des Impôts (DGI) et s’inscrit dans le cadre de l’assistance de l’organisation du système des Nations unies en matière de bonne gouvernance et de renforcement des capacités des Etats à mobiliser leurs ressources internes pour le développement.
Pour Luc Grégoire, le Directeur pays du PNUD le processus de gestion des finances publiques mais aussi de performance des services au vu de ce que représente les télécommunications dans l’économie des pays notamment en Afrique justifie la tenue de l’atelier, d’autant plus, a-t-il noté, que la fiscalité joue un rôle essentiel dans les politiques de développement en fournissant un flux prévisible et relativement stable de recettes pour financer les programmes prioritaires permettant d’atteindre les objectifs nationaux de développement.
Claver N’Cho, Directeur général adjoint des Impôts a rappelé que la formation vise à offrir des outils dans la détection de la fraude. Selon lui, le contrôle des entreprises de télécommunications est un sujet d’actualité qui revêt un intérêt capital vu les enjeux financiers en cause. Le système fiscal ivoirien étant basé sur la déclaration, le directeur adjoint des impôts estimé que la formation outillera les agents pour le contrôle des chiffres déclarés par les entreprises.
Un fait que confirme Ali Ghemri, expert de la question, venu de Dakar pour assurer la formation. M. Ghemri soutient qu’il ne s’agit à l’issue de la formation d’appliquer une taxation juste sans répercussions pour le consommateur final. « Alors que dans certains pays en occident, la plupart des clients des sociétés de téléphonie sont en abonnement, en Afrique les clients sont plutôt en prépayés. D’où la complexité de connaitre le cout de la pulsion », a dit le spécialiste.
Aujourd’hui implantés dans la plupart des pays de la sous-région, les opérateurs téléphoniques sont souvent les entreprises les plus importantes en termes d’activité. Selon le GSMA (Global System for Mobile Communications Association), l’Afrique est le deuxième marché mondial de la téléphonie mobile derrière l’Asie et celui qui connaît le plus fort de taux de croissance depuis dix ans (environ 30 % par an en moyenne).
En Côte d’Ivoire, le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications était estimé en 2013 à plus de 952 milliards FCFA pour un parc abonnés de 19.373.037 clients.
E. B