Après le premier bilan de l’opération “Epervier 2’’ de la police contre l’insécurité, qui lui a été fait jeudi 8 juin 2017 au commissariat du 21e arrondissement du quartier “derrière rail’’ d’Abobo, Hamed Bakayoko, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a donné des instructions pour la traque des délinquants.
En compagnie d’ Adama Toungara, le maire de la commune d’Abobo, et de la hiérarchie de la police nationale conduite par le Directeur général Youssouf Kouyaté, Hamed Bakayoko est revenu dans son intervention sur ces quelques chiffres de l’opération “Epervier 2’’ lancée le 31 mai 2017, sans omettre de féliciter ses acteurs : « Les résultats à nous présentés par le chef de District, le commissaire Timité, nous inclinent à vous adresser nos félicitations, à vous dire bravo pour votre mobilisation, pour votre engagement. Car les résultats sont concrets. Près de 580 personnes interpellées, une quarantaine de fumoirs détruits, 3 champs de cannabis détruits, des armes, des couteaux, environ 300 armes à feu saisies. Donc, ce sont des éléments concrets qui permettent de réduire la criminalité, de réduire la capacité de nuisance des délinquants». Face à ses résultats concrets qui marquent les bons points et les acquis du Président Ouattara, malgré tout, le ministre terrain, Hamed Bakayoko a également, galvanisé la police et l’a invitée « à ne pas baisser les bras ».
« Nous devons maintenir la pression. Notre rôle, c’est d’assurer la paix et la sécurité pour nos concitoyens et particulièrement Abobo. A Abobo, nous avons un défi de relever non seulement la question de la sécurité, mais également le défi du ressenti du manque de sécurité. (…) Ce sentiment d’insécurité, nous devons le relever. (…) Je veux que les délinquants soient traqués constamment, que la pression soit sur eux. Tous ceux qui empêchent nos populations de vivre en paix, ce sont eux qui doivent avoir la pression. On doit retourner la pression. (…) On peut faire une opération “coup de poing’’, ça impressionne, on a des résultats sur le coup. Mais si on relâche, les bandits reviennent. Nous devons maintenir la pression. Nous devons les traquer. (…) Et les populations doivent respirer. J’ai bon espoir que les résultats obtenus seront consolidés et renforcés pour qu’à Abobo, il y’ait définitivement la paix », a déclaré Hamed Bakayoko.
Il y a eu, a-t-il poursuivi, le phénomène des enfants en conflit avec la loi, avant d’ajouter : « Nous refusons d(e) (les) appeler enfants “microbes’’ parce que c’est une façon de les stigmatiser qui ne permet pas de résoudre le problème durablement. Quand vous les stigmatisez à cet âge-là, quand ils sont arrêtés, enfermés dans des prisons, ils se radicalisent et ils deviennent des bandits plus dangereux. Donc, en coordination avec le Comité de coordination et de suivi de la réinsertion, nous travaillons à ce que ces enfants soient mis à leur disposition dans des centres de resocialisation. Parce que ces enfants eux-mêmes sont, avant tout, des victimes de la crise. Ils n’ont connu que ça : les armes à feu, les couteaux, leurs parents sont souvent eux-mêmes des ex-combattants, sont en difficulté, n’ont pas de repère. Donc, certes, nous devons les empêcher de nuire, mais nous devons aussi leur donner un avenir. Et avec le maire, nous allons continuer tous les programmes de réinsertion, de resocialisation pour faire en sorte que ces enfants ne soient pas un danger pour la commune d’Abobo. Je veux vous demander de relever ce défi ».
Alex A