Le chef de Morofé, Nanan Tanoh Kouassi Georges et son épouse ont échappé à la mort dans la nuit du samedi 23 décembre 2017, à Yamoussoukro.
Ils ont été attaqués par des individus encagoulés qui ont fait irruption dans leur résidence aux environs de 20 heures. Les assaillants étaient armés de machettes et d’essence. Le couple a eu la vie sauve, mais le chef de famille s’en est sorti avec des blessures au visage et sur le corps du fait des coups du plat des machettes reçus. Ses téléphones portables, son ordinateur portable et les numéraires trouvés en sa possession ont été emportés par les quidams.
« Je suivais le journal télévisé, lorsque l’électricité a été brusquement interrompue chez moi. Sorti pour aller vérifier le compteur, j’ai vu près de six individus encagoulés me stopper sur la terrasse. Ils avaient des machettes en mains. Ils m’ont retiré mes portables et une somme de 10 milles Fcfa que j’avais en poche. Ils m’ont fait coucher à même le sol, le visage à terre. Quatre d’entre eux se sont introduits dans ma chambre et l’ont mise sens dessus-dessous. Après cela, ils m’ont assené plusieurs coups du plat de leurs machettes.
Non satisfaits, ils m’ont ôté mes vêtements et m’ont fait sortir de la cour pour me conduire vers le foyer qui se trouve dans la broussaille à une centaine de mètres de ma résidence. En allant, l’un me dit qu’ils s’en vont me brûler parce que je suis méchant. Alors que nous étions proches du foyer, ils se sont aperçus que le voisinage était en train d’être alerté par les cris et pleurs de détresse des enfants. C’est là qu’ils m’ont fait chuter dans la broussaille avant de disparaître dans la nature », a expliqué le chef, rencontré le lendemain à sa résidence.
Il se tordait encore de douleur, de même que son épouse qui n’a pas été épargnée. Sortie un peu plus tôt, celle-ci était arrivée au moment de l’attaque. Prise à partie par l’un des malfaiteurs à l’affût, elle a engagée une résistance acharnée obligeant les malfrats à asperger son visage d’essence.
C’est la deuxième fois en moins d’un an que Nanan Tanoh Kouassi fait l’objet d’agression. En mai 2017 , des jeunes du quartier Totoyebo, estimant que le chef les empêchaient d’entrer en possession de leurs terres, avaient attaqué sa résidence aux environs de 4 heures du matin. Ils avaient coupé l’électricité , jeté des pierres dans la cour et enflammé des pneus devant le portail. Il avait fallu l’intervention des forces de l’ordre pour repousser les manifestants.
Harry Diallo à Yamoussoukro