Programmé pour se tenir samedi 28 octobre 2017 au Palais de la culture de Treichville (Abidjan), le congrès de la frange dissidente du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) n’a pas lieu.
La veille, vendredi 27 octobre 2017, le président contesté Anzoumane Moutayé avait obtenu de la justice l’annulation dudit congrès, qui, selon lui, viole les textes du parti. Le lendemain l’on a assisté à des palabres par conférences de presse interposées.
D’abord, au nouveau siège du Mfa où l’ex ministre Moutayé et ses partisans se sont retrouvés pour faire le point. Dans une déclaration lue, l’homme a affirmé qu’il reste à ce jour « le seul président du Mfa ». En témoigne, selon lui, toutes les invitations reçues des partis membres du RHDP (Rassemblement des houphoutiste pour la démocratie et la paix), notamment, lors du congrès du Rassemblement des républicains (Rdr) et récemment lors des condoléances que le RHDP est allé présenter à la famille Aka Anghui. « Le congrès du Mfa, c’est pour avril 2019 et pas avant »,a-t-il ajouté.
De leur côté, les dissidents rassemblés, un peu plus loin, dans la villa que les partisans du président Moutayé appellent “l’ancien siège”, ont dénoncé un coup fourré de celui qu’ils appellent ex-président, pour empêcher la tenue de leur congrès.. Ils tenaient, au dire des responsable de ce mouvement conduit par l’ex-député, Siaka Ouattara, à expliquer la situation à la base. Une situation qui, jurent-t-il, ne restera pas en l’État puisque dès lundi 30 octobre 2017, ils vont contre-attaquer. « Moutayé a menti aux juges », lance l’un d’entre eux, expliquant que « c’est bel et bien un Bureau politique qui a suspendu le président Moutayé ».
Franck Ettien