Une information capitale qui atténuera assurément des tensions, des passions et rumeurs, mais également qui mettra fin à la prospérité des personnes qui fabriquent les fausses affaires : le ministre d’État ivoirien, ministre de la Sécurité et de l’Intérieur n’a pas du tout l’année 2020 en ligne de mire, pour une quelconque ambition présidentielle.
Selon des confidences de première main, Hamed Bakayoko estime que l’exigence de l’alternance au sein du Rhdp n’autorise en aucune façon qu’il nourrisse une quelconque ambition présidentielle pour l’immédiat après-Ouattara dès l’année 2020.
Hamed Bakayoko considère que, même si la question de l’alternance au profit du Pdci était vidée, la préséance au niveau du Rdr mettrait le Ministre d’État-Secrétaire général de la Présidence Amadou Gon Coulibaly, devant sa modeste personne.
Régulièrement présumé en compétition sans merci et de la mort avec Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pour l’immédiat après Ouattara à partir de 2020, Hamed Bakayoko n’est pourtant pas intéressé par cette échéance.
De bonnes sources, le ministre d’État ivoirien pense que la bonne période éventuellement pourra être l’année 2030, alors qu’il aura environ 65 ans , soit trois ans de moins que le président Ouattara lorsque celui-ci accédait au pouvoir en 2011.
” Quand il voit les parcours du président Ouattara , du président Bédié et même du président Gbagbo , le ministre d’État Hamed Bakayoko se dit 15 ans , ce n’est pas trop dans la vie d’un homme. Il attend son tour si Dieu le veut , après le second mandat du président Ouattara, et après peut-être deux mandats des alliés dans le cadre de l’alternance. La paix , la démocratie et la stabilité se seront alors définitivement enracinées dans le pays ” , glisse un proche d’Hamed Bakayoko qui avoue pourtant n’être pas d’accord avec un tel schéma et qui regrette d’avoir échoué – pour l’instant – à embarquer dans la bataille de 2020 , le “securocrate” ivoirien qui estimerait qu’un combat en 2020 , est en réalité une bataille non pas contre Guillaume Soro , ou Amadou Gon Coulibaly mais plutôt contre l’alternance , qui lui semble un fait incontournable sauf à faire le choix de graves renoncements et déchirements.
” Ça c’est son plan, 2030 et non 2020 en ligne de mire, mais qui connaît le plan de Dieu et celui des autres ” , affirme notre interlocuteur qui refuse de s’avouer vaincu.
Alice Ouédraogo