Après plusieurs années d’exil, Doumbia Major, président du Congrès panafricain pour la renaissance (CPR), est rentré avant la fin de l’année en Côte d’Ivoire. Devant des journalistes, mercredi 3 janvier 2018, à Abidjan-Plateau, il a révélé les conditions de son retour.
« Je suis rentré au pays pour répondre à l’appel du Chef de l’État qui a demandé aux exilés de rentrer au pays. J’ai décidé que ça soit maintenant parce que pour moi toutes les conditions sont réunies. Un retour sous le signe du pardon de la paix, de l’unité nationale et de la réconciliation. Mais aussi pour agir dans le sens de la justice de la démocratie et celui de la conquête de la liberté et des droits de l’homme. Un retour pour demander la clémence et l’amnistie », a dit Doumbia Major.
Selon lui, c’est dans cette dynamique de pardon et de réconciliation qu’il a pris le chemin de la Haye pour rencontrer Charles Blé Goudé et l’ex-Président Ivoirien Laurent Gbagbo.
À l’en croire, un acte vaut mieux que milles discours et promesses. C’est pourquoi, il a décidé de donner l’exemple « d’abnégation, de pardon de sacrifice parce que la nation est plus forte que notre personne. Je ne peux prétendre la réconciliation, m’y engager, alors que je traîne derrière moi des rancunes, des haines qu’il fallait aplanir. Pour moi, il fallait aller vers ceux avec qui, il y’a eu des conflits ».
[ Propositions pour une réconciliation vraie ]
Pour une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même, l’ex-exilé a demandé au Président Alassane Ouattara, la clémence pour une loi d’amnistie. Il ne force la main à personne, mais pense que cela est nécessaire. « Nous demandons la libération des détenus suites aux évènements politiques que notre pays a vécus en 2011. Il faut que le Chef de l’État pose un acte qui rassure. Je suis aujourd’hui au pays. Ça rassure mais il faut aller plus loin. Nous demandons aussi à tous ceux qui détiennent illégalement des armes de les déposer, à ceux qui occupent illégalement des maisons et des forêts de les libérer…Nous demandons la clémence du Chef de l’État pour l’amnistie afin de permettre au pays de renaitre de ses divisions », a plaidé l’ex Fesciste (secrétaire nationale à l’organisation de la FESCI sous Blé Goudé).
Hilaire Gueby