À l’issue de la marche de la colère initié par l’AFD, ce samedi 17 juin 2017, Pascal Affi a animé un meeting à la place des martyrs à Adjamé auquel il a fustigé le comportement du gouvernement ivoirien.
Il a donné les raisons qui ont motivé cette marche dite de « la colère » : « Nous somme venu marcher contre l’endettement excessif de notre pays. Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, leur seul politique est de s’endetter. Ils n’ont pas de politique pour développer l’économie ivoirienne, pour mettre les Ivoiriens au travail. Tout ce qu’ils font est de parcourir chaque année le monde entier pour dire donnez-nous. Nous sommes venus marcher contre ça parce que ce n’est pas une politique. Avec ça on compromet l’avenir des Ivoiriens. Dernièrement ils sont venus annoncer qu’ils ont eu 1100 milliards de crédit et ils sont contents. Peut-on être content parce qu’on est mendiant international ? » Il a ajouté soutenir les prisonniers politiques qui croupissent, selon lui, en prison depuis 6 ou 7 ans.
Mais aussi pour « les exilés que le pouvoir a contraint à fuir leur pays. Ils ont peur de rentrer dans leur propre pays parce qu’à leur retour, ils seront mis en prison ou vont trouver la mort. Nous sommes venus marcher pour le progrès social, pour les étudiants et élèves, contre la cherté de la vie, contre les factures… Pour l’unité et la réconciliation nationale qui est en panne ainsi que les souscripteurs de l’agrobusiness que le pouvoir à escroquer. Nous ne pouvons pas vivre constamment dans un pays divisé où les uns se méfient des autres ».
Il a aussi déploré le fait que bon nombre des cadres au pouvoir soient tous devenus des hommes d’affaire depuis qu’ils sont au pouvoir : « Même ceux qui étaient transporteurs, enseignants… Ils ont envahi tout le marché national, tous les chantiers et contrat d’État . Les Opérateurs économiques et les jeunes qui ont leurs petites entreprises ne peuvent plus trouver de marché », a-t-il déploré. (…) Merci à Vous qui êtes venus de toute la Côte d’Ivoire, nous vous disons merci. Ce n’est qu’un début », a conclu le député de Bongouanou.
Hilaire Gueby