Le 5e sommet UA-UE a débuté ce mercredi 29 novembre 2017 à Abidjan. Les conjoint(es) des chefs de délégation en ont profité pour animer à l’Ivoire Golf Club, un forum sur la place des femmes dans l’économie verte.
« Trois facteurs majeurs sont indispensables pour l’implication des femmes dans l’économie verte, à savoir : le renforcement des capacités, le transfert des technologies et le financement des projets. Le renforcement des capacités permettra aux femmes de mieux comprendre et appréhender les différents domaines du développement économique et social, et de maîtriser ainsi la problématique environnementale. Deuxièmement, le transfert des technologies donnera aux femmes la possibilité d’utiliser des outils innovants et des solutions durables, qui permettront d’améliorer leur productivité, tout en respectant l’environnement. Et enfin, le financement qui est l’épine dorsale de toute activité donnera aux femmes les moyens de mettre en œuvre leurs projets. C’est pour cela qu’il est important d’identifier les différents fonds qui leur permettront de gagner en autonomie à travers l’économie verte » a introduit, Madame Dominique Ouattara, première dame de Côte d’Ivoire.
Elle a ensuite avant instruit les autres premières dames présentes sur les initiatives existantes déjà en Côte d’Ivoire dans le cadre du programme national de développement ( PND 2016-2020) : « Concernant l’agriculture, l’agroforesterie ou culture sous-bois, est devenue une solution incontournable pour nos agriculteurs ». Prenant pour exemple, la fédération nationale des femmes productrices de café et cacao en Côte d’Ivoire présidée par madame Oussou N’goran, et qui compte 53 coopératives féminines avec plus de 10.000 femmes investies dans la filière café-cacao, Mme Dominique Ouattara a invité les autres femmes de Côte d’ivoire et d’Afrique à intégrer cette démarche protectrice de l’environnement. « Concernant les énergies renouvelables, trois projets sont en cours dans le nord de la Côte d’ivoire, avec la construction d’une dizaine de centrale solaires de 20 MW chacune. De plus, la distribution de Kits solaires individuels en milieu rural permettra d’améliorer l’accès de nos populations à l’électricité et contribuer à générer de l’emploi pour nos femmes en zone rurale. Dans le domaine de la Biomasse, en marge du présent sommet, la Côte d’Ivoire signera le premier projet commercial de biomasse qui permettra de produire de l’énergie à partir des déchets de la culture du palmier à huile. Cette centrale de biomasse située à Aboisso au sud du pays aura une capacité de 46 MW et sera la plus grande d’Afrique sub-saharienne. L’an prochain un projet de central à biomasse de coton verra le jour à Boundiali au nord et une autre centrale de cacao à Gagnoa à l’ouest de la Côte d’Ivoire. La construction d’une centrale de Biogaz approvisionnée par les déchets ménagers de la décharge d’Akouedo est prévue pour 2019» a-t-elle souligné.
« Il nous faut à tout prix protéger notre planète » a interpellé l’épouse du chef de l’État ivoirien, qui a été désignée présidente du fonds vert africain pour les femmes
Philippe Kouhon