Chaque année le Conseil Français des Investisseurs en Afrique (CIAN) dresse le bilan des activités des entreprises françaises qui opèrent sur le continent africain à travers une publication dénommée la Lettre du Cian.
Dans son édition de septembre-décembre 2017, Etienne Giros, président délégué du Cian nous renseigne sur quelques axes de communication concernant la politique africaine du président Macron lors du prochain sommet de l’union africaine et l’union européenne qui se tiendra les 29 et 30 novembre prochain à Abidjan.
« Le bouleversement politique de grande ampleur qu’a connu notre pays au printemps dernier ne sera évidemment pas sans effet sur les relations entre la France et l’Afrique. Après avoir insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de renforcer les relations francoafricaines, le Président Macron a procédé à la création du Conseil Présidentiel pour l’Afrique, qui représente en soi un signe fort de l’importance donnée à ce continent. Probablement fin novembre, il prononcera un discours destiné à poser les contours de la nouvelle politique africaine de la France. Qu’il nous soit permis à cette occasion de mettre en avant quatre axes qui sont autant de convictions fortes.
1 er principe : le développement de l’Afrique est une priorité absolue. C’est la seule manière de lutter contre les flux migratoires, le terrorisme qui prospère sur la pauvreté, et l’explosion démographique. Il y a urgence, c’est une question qui nous concerne directement, bien qu’elle ne fasse pas partie des préoccupations premières de l’opinion.
2 ème principe : l’Afrique représente une formidable opportunité pour la France et ses entreprises. Ce continent est maintenant totalement ouvert à la mondialisation, et nos positions de 2030 se construisent aujourd’hui. Ce que les Chinois, les Turcs, les Indiens réussissent à faire, pourquoi les entreprises françaises ne le feraient-elles pas ? Nos avantages concurrentiels peuvent être déterminants : la langue, le droit commercial, la monnaie, et surtout une proximité ancienne et profonde avec le continent. Investissons dans ces pays amis, et nous soutiendrons notre propre croissance.
3 ème principe : notre politique africaine doit miser sur l’entreprise (qu’elle soit française ou africaine) pour atteindre les objectifs du développement. C’est-à-dire contribuer à améliorer l’état de droit et le climat des affaires, favoriser les financements, simplifier les procédures administratives de gestion de projets, et toujours et encore encourager les entreprises.
4 ème principe : instaurer un esprit collectif qui marque la forte détermination de notre pays à développer ses positions en Afrique. Un système où les pouvoirs publics, les entreprises et les organismes financiers jouent totalement collectif et partagent la même ambition, comme d’autres pays savent le faire. Voilà quelques axes qui pourraient fonder une relance de nos positions en Afrique, et qui traduiraient l’enjeu qu’elle représente pour nous, mais aussi l’espoir et la confiance que nous plaçons en elle. »
PK, source : CIAN