À la tête de la mairie de Newark depuis le 13 mai 2014 et réélu en mai dernier pour un second mandat, le maire Ras Jones Baraka a fait de l’intégration des communautés étrangères et de l’éducation des jeunes, l’une de ses priorités.
« L’éducation est votre passeport pour l’avenir et demain pour les personnes qui s’y préparent aujourd’hui –Malcom X» lit-on sur le mur, à l’accueil des bureaux du département de la mairie dédiés à la jeunesse de Newark (ville située dans l’Etat de New Jersey à 15 mn en train de New York). Nous sommes au 500 Broad Street-3nd Floor, Newark. Madame Marsha Acheampong est chargée de la coordination du programme ‘’Newark Youth One Stop Career Center’’. Elle accueille les jeunes de 14 à 24 ans. « La ville de Newark avait une mauvaise réputation en matière de sécurité. Mais depuis que le maire Barkara est là, Newark dort en paix. Pour y arriver, en plus des services classiques de la mairie, le maire a mis en place un service d’éducation et d’insertion des jeunes qu’il supervise en personne. Ainsi notre service a un programme de financement de la formation jusqu’à l’emploi pour les jeunes déscolarisés et des jobs de vacance pour les élèves et étudiants. Et si le maire Baraka est jusque-là le seul à mettre en application cette politique d’insertion qui figure depuis longtemps dans tous les programmes des maires successifs ici, c’est parce qu’il est lui-même né ici à Newark (48 ans), et en tant que noir il a vécu tous les ressentiments que les gens ont des étrangers et des jeunes. Voilà pourquoi la moitié du budget de la mairie est allouée au département jeunesse », explique Marsha Acheampong, 29 ans.
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Aux États-Unis, le Maire occupe le cinquième rang protocolaire dans l’administration. Il vient après le Président , le Congrès (sénateur et député), le Gouverneur (États ) et le District ou County. Contrairement à ce qui est observé dans beaucoup de pays africains, l’insertion des jeunes est aussi une affaire des services décentralisés et non d’un ministère dédié ou du seul État. Car, explique Marsha, les jeunes vivent dans les quartiers, dans les communes et c’est aux représentants des collectivités locales de veiller à leur épanouissement et insertion. Selon elle, si les jeunes sont ignorés, et qu’ils deviennent des dangers publics, les premières victimes sont les populations avec lesquelles ils vivent.
Philippe Kouhon, envoyé spécial États-Unis
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