Après les hommages qui lui ont été rendus lors de ses funérailles dans son pays natal au Ghana, suivis de son inhumation le jeudi 13 septembre 2018, au cimetière militaire d’Accra, Kofi Anan a officiellement reçu des hommages au plan international.
C’était le vendredi 21 septembre 2018 au siège des Nations unies, que la cérémonie a eu lieu. Elle a puisé sa source dans la pure tradition Ashanti du Ghana. Au son de sa flute, l’homme vêtu de tenue traditionnelle impose d’abord un silence de mort dans la salle. Une mélodie avec laquelle il promène, pendant une vingtaine de minute, l’auditoire. Soudain, il change de cap, et d’instrument de musique. Il s’empare du tam-tam parleur qu’il frappe avec dextérité. Ensuite, il joint la parole à la cadence musicale en criant en Ashanti, la douleur qui l’étreint et avec lui, tout son peuple, face à la disparition de l’enfant prodige venu du Ghana : un digne fils de l’Afrique, Kofi Anan, né le 8 avril 1938 à Kumasi et mort à 80 ans, le 18 août 2018 à Berne, en Suisse auprès de sa famille. La scène est ponctuée par un tonnerre d’applaudissement dans la salle en présence de la famille du défunt, dont Nane Langergren Annan, l’épouse de l’ancien Secrétaire générale de nationalité suisse, avec laquelle il a vécu 30 années durant et leur fille unique Nina Cronstedt de Groot. Étaient également présents, Kojo Annan, Ama Annan, les deux premiers enfants du disparu nés de son premier mariage.
De la Présidente de la 73è Assemblée générale de l’Onu, Mme María Fernanda Espinosa Garcés, au 9ème Secrétaire général de l’Institution Antonio Guterres, en passant par le prédécesseur de ce dernier, Ban Ki-Moon, ainsi que par les représentants des différents continent, les intervenants ont reconnu les qualités du diplomate ghanéen, et salué son combat contre l’épidémie du Sida dans le monde, sa politique de dénucléarisation aire de la planète et sa cause pour l’énergie verte.
L’actuel Secrétaire général a dit : «Sans Kofi Annan, je ne serais peut être pas à ce poste. C’est bien parce qu’il m’a nommé comme Haut Commissaire des réfugiés que je suis là. (…) Dans le cadre de ma fonction, Kofi Anan sera toujours là parce qu’il sera toujours ma source d’inspiration ».
Claude Dassé envoyé spécial à New-York, au siège des Nations-Unies
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