Plusieurs coups de feu ont été tirés par des hommes cagoulés au siège du journal satirique “Charlie Hebdo”, mercredi à Paris (France). “Une collègue a vu deux personnes cagoulées armées de kalachnikov et de gilets pare-balles entrer dans l’immeuble”, raconte à francetv info une personne travaillant dans le même immeuble.
“On a entendu des coups de feu pendant environ 10 minutes. On s’est immédiatement barricadés dans nos locaux.”
“Vers 11h30, deux hommes armés d’une kalachnikov et d’un lance-roquette, ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris. Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l’ordre”, a expliqué une autre source.
Le président français s’est rendu sur les lieux. François Hollande a évoqué un attentat terroriste. “Ça ne fait pas de doute”, a précisé le président de la République, lors de son arrivée sur les lieux. D’après lui, 40 personnes ont été mises à l’abri.
Une réunion ministérielle a eu lieu à 14 H à l’Elysée, autour du Premier ministre, Manuel Valls, et des ministres de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice, des Affaires étrangères et de la Culture.
Plusieurs hommes politiques français et leaders internationaux, ont condamné cette tuerie et exprimé leur solidarité à la France, ainsi qu’ à la liberté d’expression. Le plan Vigipirate a été relevé au niveau “alerte attentats”, le plus élevé, dans toute l’Ile-de-France.
En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier. Ils ont ensuite braqué un automobiliste porte de Pantin et percuté un piéton.
[ Des blessés “en situation d’urgence absolue”]
Dans une vidéo publiée sur Facebook, deux hommes cagoulés et lourdement armés font feu à plusieurs reprises sur un homme, dont une fois à bout portant au niveau de la tête. Ils disent ensuite avoir “vengé le prophète Mohammed”, avant de prendre la fuite.
“Nous nous tenons aux côtés du peuple français dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de la liberté de la presse”, indique le Premier ministre britannique, David Cameron, sur Twitter.
Les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte et de transports sont placés en protection renforcée, indique Matignon.
Les services du Premier ministre, Manuel Valls, ont indiqué que “tous les moyens sont mis en œuvre” pour “identifier, traquer et interpeller” les auteurs de la fusillade, qui ont d’abord pris la fuite à bord d’une voiture C3, avant d’arrêter un automobiliste et de s’emparer de son véhicule pour s’enfuir.
“C’est du jamais vu dans l’histoire de la presse française. En Afghanistan, au Mexique, oui, mais pas en France”, a réagi Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).
Afrikipresse, avec Aip