Allah-Kouadio Jean-Claude, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire et président d’Initiative Entreprise Francophone lors d’un entretien accordé à AFRIKIPRESSE a dévoilé un nouveau réseau pour booster l’économie Ivoirienne et Africaine.
Qu’est-ce que la francophonie économique ?
Avant toute chose, il faut savoir que cela fait plus de 15 ans, que les chefs d’État, les ministres de l’Économie et des finances, des commerces et des industries des pays de la francophonie ont décidé qu’en plus de la francophonie culturelle, artistique que nous connaissons, qu’il était bien maintenant, qu’on mette en place la francophonie économique qui allait concerner la collaboration économique entre les 84 États. C’est de là que l’idée est partie. Ils ont eu plusieurs réunions où ils ont élaboré ce concept. Jusqu’en 2012, au sommet de Kinshasa, ils ont décidé de mettre en place un document stratégique qu’on appelle stratégie économique pour la francophonie et qui a été élaboré et promulgué en 2014 au sommet de Dakar, lors de l’élection de Mme Michael Jean. C’est une plateforme innovante, dynamique et aussi un compendium d’axes stratégiques, d’initiatives et de recommandations afin que l’espace économique devienne plus actif et que les entreprises puissent échanger entre elles. Aussi avec le monde afin que cet espace soit attrayant pour les investissements.
Quelles sont les potentialités que regorge la francophonie en matière économique ?
D’abord, cela va reposer sur les États. Donc, c’est le dynamisme cumulé de ces États qu’on reçoit secteur par secteur dans des différents domaines (industrie, commerce, service, développement durable). Et le secteur privé doit s’approprier ces éléments.
Comment la francophonie économique peut-elle contribuer à l’émergence de la Côte d’Ivoire ?
La francophonie économique existe depuis, mais c’est maintenant que nous sommes en train de l’organiser et lui donner un cachet. C’est le secteur privé à travers les investissements qui sera le fer de lance de cette initiative. Donc, le but est de faire des investissements attrayant dans l’espace économique francophone au vu des potentialités qu’il regorge.
Pourquoi ce besoin de regrouper des entreprises au sein d’un réseau ?
En fait, c’est l’une des recommandations fortes de la stratégie francophonie économique, qui a demandé que les entreprises de l’espace économique francophone puissent se connaitre entre elles et aussi se reconnaitre comme telles. C’est ainsi que nous avons créé IEF (Initiatives Entreprises francophones) qui est le premier réseau des entreprises de la francophonie économique en Côte d’Ivoire.
À qui cela doit bénéficier d’abord ?
Ça part déjà de la Côte d’Ivoire. Le but est de mettre les entreprises de notre pays, concernées par la question, en réseau, pour qu’elles puissent se faire des affaires entre elles et avec le reste du monde.
Quelles sont les actions que vous avez menées afin d’aboutir à vos fins ?
On n’a pas encore fini, on vient de commencer. On ne peut donc pas vous dire que nous sommes arrivés à nos fins. Bien au contraire, on commerce très fort. Effectivement, juste après les 8èmes jeux de la francophonie nous avons commencé nos activités. Et le 21 juin de cette année à la Chambre de commerce et Industrie de Côte d’Ivoire, nous avons fait la première journée de la francophonie économique. Il avait pour thème : « francophonie économique : une initiative d’avenir ». Lors de cette journée, on a développé diverses thématiques, qui sont l’accès aux financements, économie verte et bleue. ..
Propos recueillis par Ange Ouohi