Claude YAO et Olivier PEPE revitalisent le groupe artistique Magic System en bande dessinée. En 138 pages, ces jeunes diplômés de l’école des beaux arts d’Abidjan (INSAAC) entendent retracer la vie du groupe dans une sorte de “peinte en couleur, fidèle à la réalité”.
La vie des quatre “gaous” est calée pour un ouvrage intitulé “D’Anoumabo à l’Élysée” dont la sortie est prévue pour 2017. “Ce livre retrace le parcours exceptionnel du quatuor magique de la musique africaine”, précise un communiqué transmis à la presse. Le contenu de la bande dessinée passe au peigne fin l’aventure “calamiteuse” du groupe, de 1997 à aujourd’hui. “Toute une période, truffée de galères, d’opportunités et de défis, que les lecteurs (re)découvrent, à travers les 138 pages de la bande dessinée”.
Au cours de leur carrière, souligne le communiqué, les “magiciens” ont opéré des choix, parfois difficiles mais importants pour se bâtir une stature internationale. Ils ont modernisé le zouglou et l’ont exporté sur tous les continents , à travers des “featuring” avec des artistes calibrés et en embrassant des rythmes d’ailleurs. Malgré leur succès, ils ont gardé les pieds sur terre et sont restés redevables au quartier qui les a vus grandir.
“Dans cette publication, les enfants d’Anoumabo partagent avec les lecteurs, leur persévérance. Ce rêve longtemps caressé, devenu réalité, grâce à leur acharnement au travail (bien fait). Dans un milieu gangrené par la piraterie, la jalousie et les vices, la bande à A’salfo a su se frayer un chemin, en s’imposant un code de conduite et surtout en restant soudée. Un symbole d’unité qui transcende les différences et les intérêts et qui devrait servir d’exemple à la jeunesse africaine.
Aux origines de la bande dessinée
Le projet prend forme en 2013. “Les dessinateurs expliquent le concept aux magiciens. Ce qui a séduit le groupe zouglou, de passage à Dakar”, lit-on dans le communiqué.
Dans la BD , “les moments forts du groupe MAGIC SYSTEM sont passés au peigne fin à travers leurs spectacles et leurs actions humanitaires. Ce groupe, c’est douze (12) albums, avec trois (03) disques d’or et un (01) disque de platine”, apprend-on.
Il aura fallu aux dessinateurs deux ans de recherches et de créations artistiques pour établir une histoire dialoguée entre les héros et leur entourage, afin de permettre aux lecteurs de savourer ces caricatures qui insistent sur l’esprit d’équipe et la personnalité de chacun des membres du groupe MAGIC SYSTEM.
Pour la première édition de l’oeuvre, Claude et Olivier entendent imprimer 10 000 exemplaires, avec une partie des bénéfices à reverser à la FONDATION MAGIC SYSTEM. “Cette fondation qui oeuvre en faveur du développement économique, social et humain, est devenue, en fin 2015, une association d’utilité publique, en Côte d’Ivoire”, rappelle le communiqué.
La caractère distinctif de la BD est que chacune des 138 pages, est une anecdote (ou un témoignage) d’un groupe d’amis qui marque les esprits, par son identité. “Sa musique qui s’appuie sur l’humour à la sauce africaine, peint le quotidien et éveille les conscience aux réalités du monde et aux déséquilibres nord-sud. Bien qu’enraciné, les sonorités du groupe se sont exportés en s’arrimant à la musique reggae, techno, musique arabe…”
Les concepteurs annoncent que l’ouvrage est adressé particulièrement aux jeunes africains. Puisque “les garçons d’Anoumabo incarnent la réussite. Et les jeunes devraient pouvoir s’inspirer de ces personnages, qui assument pleinement leur identité, leur racine et leur évolution”, conseillent Claude et Olivier.
Aliou BM Diallo