Le 30e sommet de l’UA s’est ouvert officiellement ce dimanche 28 janvier 2018 à Addis Abeba en présence de plusieurs invités dont le secrétaire général de l’Onu, le président de l’Autorité palestinienne, le secrétaire général de la Ligue des États arabes et des anciens chefs d’États et présidents de l’OUA et l’UA.
C’est en trois grandes phases qu’a débuté la cérémonie ouvrant la 30e conférence de haut niveau des chefs d’Etats et de gouvernements représentant les 55 États d’Afrique. D’abord la photo de famille, puis les discours d’ouverture et enfin le lancement du thème de l’année 2018.
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Après un peu plus de 5heures d’attente par la presse (9h à 14h), les chefs d’États ont fini par se consacrer à la traditionnelle photo de famille. Les discours d’ouverture ont ensuite enregistré une dizaine d’interventions. Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’UA a situé le contexte de ce 30e sommet de l’organisation en insistant sur l’adoption des différents rapports examinés par le comité des représentants permanents (COREP) puis par le conseil Exécutif « afin de doter notre organisation d’instrument fort de bonne gouvernance ». Il a par ailleurs félicité le président ivoirien, Alassane Ouattara pour la bonne tenue du dernier sommet UA-UE à Abidjan et a enfin annoncé une conférence sur l’Afrique et le multilatéralisme en vue de contenir les défis du moment.
Présents à la tribune de l’UA comme invités spéciaux, le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit et Mahamoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne ont exprimé toutes leurs reconnaissances à l’UA pour son engagement auprès du peuple palestinien à travers des prises de positions « courageuses contre le diktat des États Unis et d’Israël ». Ils se sont dits disponibles à pérenniser le partenariat entre les pays arabes et africains vieux de 40 ans déjà et qui s’appuie sur l’accord de coopération entre les deux organisations, signé en 2007.
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Les trois nouveaux élus présidents (Angola, Zimbabwe, Libéria) et les deux présidents qui n’avaient pas encore participé au sommet de l’UA (Bénin, Somalie) ont eu droit à la parole pour leur premier speech. Puis a suivi l’annonce du bureau exécutif de l’UA 2018 par le doyen général du groupe des ambassadeurs auprès de l’UA, Alfred Doumbé. Après consultation, il a été décidé que le Rwandais Paul Kagamé devienne le nouveau président de l’UA pour un mandat d’un an. Les 4 vice-présidents sont Fahez El-Sarraj de la Libye (Afrique du nord), Jacob Zuma de l’Afrique du sud (Afrique Australe), Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville (Afrique centrale) et Alpha Condé de la Guinée (Afrique de l’ouest).
Les mêmes consultations ont désigné le président Egyptien Abdel Fattah Al Sissi, comme le prochain président de l’UA 2019. Mettant fin aux discours d’ouverture, Alpha Condé le président sortant a salué ses pairs chefs d’États qui n’ont pas hésité à l’aider à accomplir sa mission. Il a ensuite passé le témoin à son successeur, Paul Kagamé qui a dit toute sa fierté à occuper ce poste hautement important pour l’avenir du continent. Avant la poursuite des travaux du sommet demain lundi 29 janvier, le Nigérian, Muhammadu Buhari a procédé au lancement officiel du thème de l’UA 2018 portant sur la lutte contre la corruption.
Philippe Kouhon, envoyé pécial à Addis Abeba